top of page
Photo du rédacteurCécile-Purusha Hontoy

L'Échec existe-t-il vraiment ?(En hommage aux migrants de tous les pays, de toutes les nationalités)

Dernière mise à jour : 16 sept. 2022

Beaucoup de gens désirent réussir. Que cela soit au niveau sportif, intellectuel, dans le monde du travail, dans le monde social, dans les domaines artistiques, dans le domaine familial. Je ne crois pas connaître quelqu'un pour qui la réussite n'est pas importante.


Réussir est comme assurer notre estime de nous-mêmes. Cela donne de la puissance à notre confiance personnelle. La réussite nous sourit: il nous semble tomber en amour avec qui nous sommes ! Le ciel s'éclaire ! Il pleut, qu'à cela ne tienne, nous ferons disparaître les nuages. Tout nous semble possible. Nous sommes prêts à gravir tous les monts Everest du monde.


Applaudis dans nos talents et nos savoir-faire, reconnus positivement pour nos qualités, invités chez les uns et les autres, acceptés dans qui nous sommes et notre histoire personnelle, nous ressentons faire partie de la famille humaine. Notre pouvoir intérieur augmente et s'enorgueillit quelque peu. Nous savons que nous sommes quelqu'un d'unique et d'important au moins pour quelques personnes ! Alors, un certain aura nous entoure, nous en devenons charismatiques, nous apprécions les autres, nous avons envie d'être avec le monde, uni à lui.


Lorsque, pour une raison ou une autre, le contraire arrive, nous nous désolons. Mis en échec par l'équipe adverse, le footballeur s'assied penaud sur un banc et se prend la tête dans les mains. Cette image du sportif défait n'est pas rare ! Mais il n'y a pas que les sportifs qui se retrouvent parfois dans cet état. L'amoureux transi à qui on refuse les avances, le jeune homme sans le sou qui aimerait faire des études, l'artiste génial n'arrivant pas à percer et à qui on refuse les concours, l'homme ou la femme doué-e mais oppressé-e par une société aux critères fermés, la jeune fille un peu ronde dans un monde de stéréotypes contraignants doivent déployer des talents et des ressources à revendre pour pouvoir se tailler une place dans le monde. Et il y a les migrants! Ceux-là qui fuient la guerre, la famine, le chômage ! Ceux-là qui perdent tout pour demander, vulnérables, l'asile chez les autres: ceux-là qui, eux, ont encore tout !

Souvent, les rejetés, les apatrides, ceux qui vivent l'échec, après quelques années, si ce n'est pas quelques mois seulement, abandonnent leur but de reconstruire leur présent pour un meilleur futur et comme notre joueur de football, se prennent la tête dans les mains et pleurent sur leurs désirs d'une meilleure vie mis en échec !




Beaucoup rêvent de succès. À mon sens, le succès ne peut être atteint qu'après une succession d'échecs et d'introspections. En fait, le succès représente 1% de votre travail qui comporte lui, 99% de ce qu'on peut appeler échec. Soichiro Honda

Les propos de Soichiro Honda ouvrent à la compréhension du vécu positif de l'échec. Cette posture courageuse devant les échecs se nomme résilience. La qualité de la résilience s'appuie sur de très sérieuses introspections. L'introspection exige l'authenticité des réponses. En ce sens, comme dans l'univers quantique, la vérité ne peut provenir que d'une considération de la réalité ! Cette réalité de l'échec existe alors bel et bien. L'échec alors perçu réalistement ne peut pas être une réussite. Il ne produit d'ailleurs pas les mêmes effets. Ressentiments, colère, stress négatifs, traumatismes, sensations de mal-être, pertes de l'estime et de la confiance en soi, amoindrissement de la volonté personnelle, dépendances et auto-destruction de soi et des autres en sont des exemples.


Il ne suffit pas de dire que dans chaque échec se cache une victoire pour aider au soulagement des souffrances causées par l'échec. Il me semble que ce raisonnement est plutôt enfantin, car il dénie la réalité de l'échec et de la souffrance bien réelle qu'il entraîne ! La considération de la réalité de l'échec et des faits qui nous sont vraiment arrivés, des efforts déçus, des mises au banc des rejetés, des non-reconnaissances des pairs et de la perte de notre estime et confiance personnelles doivent être sérieusement considérés. C'est d'ailleurs par cette écoute et attention respectueuses des faits ayant généré le sentiment d'échec que nous pouvons nous ressentir soulagés ou réellement aidants.
C'est aussi le processus de coaching nécessaire pour remodeler les ressources positives autour de l'espoir d'un futur reconstruit désormais sur les ponts du réalisme et du bon sens. Cécile Purusha Hontoy, auteure, conférencière, formatrice.

L'échec existe-t-il vraiment ? Je répondrais, au risque de nier les difficultés du vivre dans un utopisme parfois trop angélique, en un grand oui ! L'échec existe bel et bien. Nous le rencontrons plusieurs fois par jour et en faire état dans l'authenticité nous transforme, non pas en victimes, mais plutôt en vrais humains ! Alors, malgré la perte de nos conforts et de nos espoirs, nous restons debout au centre de nos ressources et marchons résolus et volontaires vers un futur remodelé aux valeurs de l'éthique des fondements du droit à la vie et à la réussite pour tous.


Cécile Hontoy (Swami Purushananda)

40 ans de carrière en services à la personne et aux entreprises,

philosophe, yogi, auteure, enseignante, M.A anthropologie, conférencière, formatrice (entreprises et individus),coach professionnelle ( CQPNL).

Concevoir autrement, former aux changements !

Tél: 450-601-4169







43 vues0 commentaire

Commentaires


bottom of page